Mâchoires bloquées – Bruxisme – SADAM ou dents serrées

Gabriel Choukroun

03 juillet, 2022

EMOTIONNEL - DENTS SERREES - DIFFICULTE A RESPIRER - BRUXISME

DENTS SERRÉES – MACHOIRES BLOQUÉES – BRUXISME – SADAM

« Devant l’adversité on serre les dents ! »
D’autres diront que « devant l’adversité il faut serrer les fesses ! »  
Explication :

Eléments déterminants :

  • Pression de l’environnement ou réactivation ou entretien de situations vécues plus jeune  >> Sensation d’oppression au niveau de la poitrine
  • Blocage/gêne respiratoire profonde
  • Tension abdomino-pelvienne
  • Dire – Ne pas dire
  • Retenir – Se retenir mais retenir (voir mémoire plus loin dans l’article)


Tout état émotionnel et en particulier la déception, l’énervement, la colère, crée des images mentales parasites s’accompagnant de ce qu’on appelle « dialogue interne ».
La personne se parle et/ou entend dans son inconscient des voix, de personnes l’ayant marqué émotionnellement dans sa vie, réactivées dans le contexte présent.
J’insiste, ces processus mentaux sont complètement inconscients et peuvent entraîner des blocages dans les comportements de la vie courante.
La réaction est : une sensation de pression,  se retenir de dire voire de parler.
Les tensions, les douleurs et blocages de la mâchoire sont de différentes intensités et différemment handicapantes selon les situations, selon les individus.
  1. Le cas le plus simple et le plus courant est, en réaction à une situations émotionnelle, un frein respiratoire, une tension qui remonte au niveau du cou, la mâchoire est serrée. Les incidences sur la zone dorsale et cervicales sont présentes et peuvent entrainer des blocages ou douleurs dans le dos ou des cervicalgies.
Ces tensions vont de pair avec les tensions abdomino-pelvienne, comme nous l’avons noté, devant l’adversité on serre les dents et les fesses c’est-à-dire le bas ventre.
Certains pour compenser, sur le plan comportemental, vont mâchouiller du chewing-gum. Dans ce cas c’est un besoin et pas juste une envie ou un goût.
D’autres vont faire du sport, pour « évacuer » les pensées parasites mais aussi pour tout simplement « respirer ». Là aussi il s’agit pour ces personnes d’un besoin et pas juste d’une envie, la position d’inactivité entretenant des tensions physiques.
Chacun sait la sensation de rester plusieurs heures assis sur une chaise, le besoin de se lever, de respirer, de s’étirer se fait sentir au bout d’un moment car cette position est d’ailleurs fatigante !
Au niveau des trapèzes qui rappelons le s’attachent au niveau de la colonne entres le dos et les lombaires où il est étroitement connecté au diaphragme, remonte jusqu’au milieu du dos, (puis trapèzes supérieurs) pour se terminer au niveau de la base du crâne, s’étant étalé entre les 2 sur les épaules. Un prolongement existe sur la tête jusqu’au front (aponévrose épicrânienne).
Par le bas, cette zone charnière entre le dos et les lombaires est également le siège d’une autre connexion musculaire : les psoas !


2    Mâchoire bloquée, d’origine traumatique (choc) ou de façon spontanée.
Il peut s’agir d’un claquement douloureux au niveau de l’articulation de la mandibule (mâchoire inférieure) avec décalage lors de l’ouverture ou de la fermeture de la bouche.
Il peut se produire un véritable blocage de la bouche, impossible à fermer ou au contraire impossible à ouvrir complètement.

Au niveau du corps :
Il s’agit d’un déséquilibre de tensions des muscles et tissus du cou (Sterno-cléido-mastoïdien, muscles masticateurs… entre autres). Tensions qui s’accompagnent toujours de blocages articulaires : cervicales, dorsales... L’origine si elle n’est pas due à un traumatisme vient d’une surtension au niveau de la poitrine (avec sensation d’oppression ou non)…, du muscle diaphragme donc de la partie basse du thorax associée la difficulté de d’inspirer à fond ou d’expirer à fond ou encore de douleurs à l’estomac avec ou sans reflux acide.
L’origine d’un état émotionnel persistant, souvent ancien, induit et entretient ce déséquilibre jusqu’au moment où la mâchoire se bloque !
Ces tensions et blocages peuvent être la source de maux de tête, à la longue de névralgies d’Arnold ou du nerf trijumeau ou d’autres symptômes crâniens.

  1. Bruxisme !  L’intensité profonde de l’état émotionnel est un peu plus prononcée, la retenue de dire de parler encore plus forte.

Il s’agit ici d’un comportement inconscient qui s’exprime par le fait de serrer les dents, de grincer les dents.  L’intensité dépend de chaque personne et peut aller jusqu’à casser des dents, notamment lorsque ces mouvements de grincer des dents surviennent ou s’intensifient la nuit, et il est possible de retrouver dans la bouche le matin des débris de dents dans la bouche !
Bien sûr la tension est telle que les mâchoires en deviennent douloureuses d’un point de vue surtout musculaire créant et entretenant des blocages des vertèbres cervicales et dorsales, au moins.
Evidement les tensions et douleurs accompagnants fréquemment ce bruxisme sont des reflux gastriques, des tensions et douleurs intestinales…
Dans tous les cas, comme dans le cas d’une mâchoire bloquée, les conséquences sur la posture est réelle et peut entrainer des douleurs même au niveau lombaire, du psoas (douleur lombaire et au pli de l’aine), du piriforme (douleur au milieu de la fesse) …

Ce qui est à comprendre : chaque personne est une personne et son cas reste unique car lié à son propre passé et aux situations qu’elle vit aujourd’hui.
Les symptômes au niveau du corps sont donc extrêmement variables et concerne l’ensemble de la personne.

A propos du SADAM (Syndrome Algo-Dysfonctionnel de l’Appareil Masticateur). C’est une terminologie médicale pour exprimer ce que nous avons décrit, expliqué avant en induisant d’autres troubles notamment au niveau des oreilles (acouphènes…)
Il existe donc une clarification dans la littérature médicale à ce sujet.

Sur le plan émotionnel il s’agit toujours chez la personne une tension contraire entre 2 valeurs qui s’opposent :  entre une rancœur d’une ou de situations vécues et les personnes concernées le plus souvent de l’entourage de l’enfance (entre 0 et la préadolescence) et le fait de réfréner ce qu’on voudrait dire, qu’il faudrait dire,  hurler mais sent qu’elle ne peut pas, soit par crainte des conséquences c’est-à-dire ajouter de la souffrance à la souffrance, soit par anticipation d’une inefficacité de ce qu’elle voudrait dire craignant que la déception, qu’elle pourrait ressentir face à la réaction de l’autre, en parlant,  soit plus importante que le ressenti qu’elle endure. 

Le traitement Osteomind, que ce soit en Ostéopathie Emotionnelle Osteomind ou en coaching Osteomind, de vie ou en contexte professionnel,  comportement et émotionnel est donc une approche pour prendre en compte l’ensemble de l’individu, lui permettre d’accéder à plus d’harmonie en libérant les interactions émotionnelles et corporelles.